Vogalonga 2018

Il n’est probablement pas nécessaire d’expliquer ce  que c’est la Vogalonga. Voici donc juste quelques chiffres de la 44ème édition de cette course mythique autour et dans Venise : plus de 2'100 embarcations et environ 20'000 bras plus ou moins musclés se sont attaqués au 32 km, qui débutent en face de la place San Marco, font une boucle dans la lagune de Vénise à travers Burano et Murano  pour se terminer dans le Canale Grande sous les acclamations d’un public enthousiaste et un soleil radieux. Mais tout ce bonheur se mérite : Tout d’abord il faut transporter une yolette de Morges jusqu’à Venise. Un grand merci à Andrea, Hubert et Marie-Christine, qui se sont chargés d’amener non seulement  notre Ecrevisse, mais également la yolette de l’équipe des Rame Dame de la Tour de Peilz.

Puis une fois arrivé sur le parking Tronchetto à l’entrée de Venise il faut : trouver une place parmi des centaines d’autres bus, camions et remorques, remonter les bateaux, les mettre à l’eau avec comme seul accès une passerelle de 60 cm de large avec une pente d’au moins 30° (imaginez la queue…..), ramer à travers le trafic des vaporetti et autres taxis vénitiens pour amener les yolettes via le canal Canareggio près de l’hôtel pour la nuit. Il y avait des moments chauds bouillants.

Le lendemain matin à 7h37 rendez-vous aux bateaux pour la mise à l’eau. Point de ponton ou autre infrastructure, mis à part un escalier couvert d’algues et de mousses. Mais la solidarité entre les participants fonctionne et il y avait plein de bras pour hisser les yolettes sans dommages dans les flots agités des canaux de Vénise. Agités, car le trafic motorisé ne sera suspendu qu’entre 9h et 12h. D’où la nécessité d’équiper les portants de pare-vagues… ou alors de condamner la moitié de l’équipage à écoper en permanence.

Enfin, après tous ces préparatifs enfin l’heure du départ : à 9h un coup de canon annonce le début de la course - puis c’est la pagaille générale. Imaginez 2'100 embarcations de tout type, du petit canoë jusqu’au huit de pointe se lancer tous en même temps dans une seule direction en partant d’une vaste place vers un canal étroit… La personne la plus importante dans le bateau est clairement le barreur. Merci à Loïc de nous avoir menés avec une main de maître  à travers ce joyeux  - excusez l’expression – bordel.

Après 3h d’effort et un arrêt pipi un peu scabreux, nous sommes de retour au centre de Vénise. Pouvoir ramer dans les canaux de cette ville est un moment  vraiment magique.  C’est sans doute le point culminant et le plus grisant de cette course : voir les canaux pittoresques de Vénise investis uniquement par des embarcations à rame, entendre la foule, qui se masse au bord des canaux, pour acclamer er encourager les sportifs, sentir les endorphines après un effort physique intense  – bref, un moment jubilatoire !

Je finis mon récit ici. Car le reste (retour au parking Tronchetta, sortir et démonter et ramener les bateaux en Suisse) est la même chose que décrit ci-dessus, juste à l’envers.

Un grand merci à Andrea d’avoir organisé pour nous cette belle sortie ! Et grand merci à toute l’équipe, c’est-à-dire à Andrea, Anne, Barbara et Loïc d’avoir souqué ferme pour boucler ce tour avec moi.

Morges, 24 mai 2018, Britta