RIP Fernand Vuillard

Chers membres et amis du Forward Rowing Club Morges,

C’est avec le cœur lourd que le comité vous annonce le décès de Fernand Vuillard, qui nous a quitté mardi 13 août 2019. Nos pensées vont à sa compagne Monique et à ses trois enfants à qui nous présentons nos sincères condoléances.

Chaque coup d’aviron et une gifle et non un coup de point.

Fernand était sans aucun doute, comme Jean-Daniel Pauchard, qui nous a quitté il y quelques semaines, un des piliers du club. Qui ne se souvient pas de ses bottes « Chameau », de son chapeau aux allures de « Far West », des coups de gueules légendaires, mais surtout de sa passion pour l’aviron, de son humour et de sa gentillesse.

Fernand est né en 1945 en Savoie où il a exercé le métier de plâtrier-peintre jusqu’en 2007, année de sa retraite. C’est à 14 ans, que Fernand s’assoit dans un bateau d’aviron pour la première fois. A partir de cet instant, ce sera son sport, son « violon d’Ingres », son vice, sa folie. Son palmarès français est impressionnant : 1965, champion de France « militaire »; 1968 et 1969, champion de France en 8+. Une consécration !

Quand on discute dans le bateau ça m’intéresse pas

Fernand s’est ensuite tourné vers la Suisse où il a rejoint le Forward Rowing Club Morges en 1973. Il a couru de nombreuses fois sous la bannière rouge et blanche de Morges et en 1974 il est devenu champion suisse en « yole de mer » et l’année suivante champion suisse en 8+. Fernand a ensuite marqué un temps de pause dans ce parcours exceptionnel pour se consacrer à sa famille. Il est revenu au club au début des années ’90 pour ne plus le quitter. A son retour, il a ramé avec la section « loisirs », qu’il a animé pendant de nombreuses années.

Fernand en parole et images par Foin Foin

En 2000, il a finalement rangé son « body » de compétiteur pour enfiler un costume d’entraîneur, mais sa passion est restée intacte. De 2007 à 2014, année où sa santé ne lui permettait plus d’entraîner, Fernand venait trois fois par semaine depuis son domicile au pied du Salève jusqu’à Morges, pour dispenser ses cours dans la joie et la bonne humeur.

La messe est dite

Fernand n’a jamais compté ni la distance ni le temps. Dès qu’on avait besoin de lui pour animer une école d’aviron, un passeport vacances ou un camp d’entraînement, il répondait invariablement: Présent! Il changeait une batterie défectueuse de bus, peaufinait un réglage final avant une course, tapait amicalement l’épaule d’un collègue entraîneur et partageait volontiers le temps qui lui restait avec les autres membres du club autour d’un verre.

Ils font ch… avec ça

Fernand avait une étonnante capacité à motiver les jeunes. Il faisait partie de ces gens qui font les choses naturellement, sans livre, sans ordinateur, sans statistique. Ses expressions savoyardes et son franc-parler était sa marque de fabrique. Pendant des décennies il fût l’âme et la mémoire du club, mais en formant minimes et cadets il était aussi son avenir. Maintenant, il n’est plus…

Adieu Fernand.