Nouvelle vie pour la triplette après une période de rénovation.

Les travaux de réparation commençaient par une mauvaise nouvelle: au niveau de la coque je m’attendais à environ 5-6 fentes, mais en réalité on n’en a compté pas moins de 42, dont certaines d’une longueur de 80 à 100cm! Rien que la tâche d’enlever les baguettes fragiles qui maintenaient l’ancienne bâche était tellement long et difficile, qu’il était dès le début clair qu’on n’allait jamais avoir le courage de recommencer une deuxième fois une telle opération. On devait donc soigneusement réparer toutes les nombreuses fentes tout en évitant de trop alourdir le bateau. Pour être efficace, la fibre de verre doit être appliquée sur une surface avec une très bonne adhérence, sans creux ni bosses et d’anciens vernis incompatibles doivent également être enlevés. La préparation des parties à réparer était donc horriblement longue

PERSÉVÉRANCE, SECRET DE TOUS LES TRIOMPHES Victor Hugo

Mais appliquer ensuite la fibre fût un vrai plaisir car les tissus d’aujourd’hui sont de bien meilleure qualité que ce que j’avais utilisé il y a 30 ans. Donc pas besoin de peindre le bateau en blanc, comme je songeais un moment de faire, afin d’ainsi cacher nos travaux! Les nouvelles réparations et joints étants plus fins et robustes, nous avons enlevé au moins autant de poids que ce que nous avons rajouté par la suite. Mais nous n’avons renforcé qu’un sixième de la surface de la coque et la triplette reste donc très fragile, comme tous les vieux bateaux en bois. En dehors de la coque nous avons également réparé les bouts de bois cassés, remplacé les bouchons et refait les joints d’étanchéité. Comme nous ne pouvions pas débuter le gros des travaux avant la fin du mois d’août, nous étions dès le début pressés par le temps, sachant qu’il allait bientôt faire trop froid pour appliquer certains produits. Et en voulant gagner du temps, on en a en réalité perdu énormément.

Mais le résultat final est bien meilleur que ce que j’aurais osé rêver. Seulement là où Stämpfli prévoyait 35 heures, il nous a fallu au moins sept fois plus de temps! Le rythme de travail était vraiment trop intense et je n’ai d’ailleurs toujours pas complètement récupéré. Heureusement c’était vraiment super sympa pour moi de pouvoir travailler avec Charly. Merci aussi à Steve, Foinfoin et Tintin pour les conseils, l’aide et surtout la place à l’atelier laissée à notre disposition pendant aussi longtemps.

Barbara Aubert

UN GRAND MERCI DE L’ENTIER DU CLUB POUR CE TRAVAIL DE FORÇA